Contexte & décision communale
Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a voté, en juin 2025, une augmentation notable de la taxe sur les surfaces de bureau : le tarif passe de 17,85 €/m² à 24 €/m², soit une hausse de +13,4 %. Cette augmentation s’appliquera rétroactivement au 1er janvier 2025, comme le précise le règlement-taxe adopté.
Les entreprises concernées ont reçu un courrier recommandé dès la mi-septembre 2025 pour les informer de ce nouveau barème.
Réactions du monde entrepreneurial
Le Beci ne décolère pas. Son CEO, dénonce un manque total de concertation avec les entreprises et fustige le caractère rétroactif de la mesure : « modifier les règles en cours d’année, c’est profondément irrespectueux », affirme-t-il. Pour lui, cette hausse pèse lourdement sur les entreprises, fragilise la compétitivité de Bruxelles face à d’autres régions et pourrait pousser certaines sociétés à partir.
Le Voka va encore plus loin, estimant que Bruxelles traite les entrepreneurs comme des “vaches à lait” : la taxe a augmenté de 150 % en cinq ans selon eux, et certains acteurs mettraient déjà en garde contre un exode des entreprises.
Justifications de la Ville de Bruxelles
Pour l’échevin des Finances, cette décision s’inscrit dans une politique de contribution accrue des “épaules les plus larges” : les grandes entreprises doivent participer davantage aux investissements publics.
Afin d’atténuer l’impact pour les petites structures, la Ville débat des mesures compensatoires : la surface exonérée passe de 100 à 125 m², et les nouvelles entreprises bénéficient d’une exonération de la taxe sur les enseignes la première année.
L’échevin met également en avant les “atouts majeurs” de Bruxelles : institutions européennes, infrastructures, vie socio-culturelle… Il estime légitime que les entreprises y participent financièrement.
Controverse sur la rétroactivité
Le cœur du débat ne réside pas seulement dans la hausse, mais dans son application rétroactive. Beci accuse la Ville de casser les prévisions budgétaires des entreprises, déjà établies pour 2025.
De son côté, l’échevin se défend : il rappelle que la modification des règlements-taxes s’inscrit dans le cadre du budget 2025, voté en juin, et que légalement une commune peut modifier ses taxes jusqu’au 31 décembre de l’année en cours. Il plaide pour un choix responsable dans un contexte financier tendu.
Il affirme également que la décision a été rendue publique, débattue en séance publique et qu’aucune dissimulation n’a eu lieu. Enfin, il exclut tout report au 1er janvier 2026 : la hausse doit s’appliquer dès 2025 pour respecter les engagements budgétaires.
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